Le mois de Février est arrivé ! Mais que reste-t-il de nos bonnes résolutions ?

Faire plus de sport, avoir une meilleure alimentation, arrêter la cigarette, se coucher et/ou se lever plus tôt…

On commence souvent l’année plein d’enthousiasme et de détermination à l’idée d’adopter de nouvelles bonnes habitudes (ou de se débarrasser des mauvaises).

Généralement, la première semaine se passe bien, on est motivé et on se tient à nos objectifs. La deuxième semaine, c’est déjà un peu plus laborieux… Et à la fin du mois de janvier, on a complètement laissé tomber ! Pour quantité de raisons, plus ou moins valables et plus ou moins assumées. Ne pas tenir ses bonnes résolutions au delà du mois de janvier est en tout cas une réalité pour près de 88% d’entre nous.

Et tous les ans c’est la même chose ! On est partagé entre le fol espoir de résoudre tous nos problèmes grâce à ces résolutions, et la désillusion, d’autant plus amère, quand on réalise que finalement non, cette année ne sera pas celle du changement espéré.

tenir ses bonnes résolutions Vous vous reconnaissez dans ces comportements ?

Et bien j’ai une bonne nouvelle pour vous !

Apporter un changement profond et durable à sa vie est tout à fait possible ! Mais cela ne se fait pas en un claquement de doigt et à la seule force de notre volonté.

 

Pourquoi les bonnes résolutions ne fonctionnent pas ?

Se fixer des bonnes résolutions revient, en fait, à essayer de modifier son comportement et ses actions grâce à la seule force de sa volonté.

« à partir du 1er janvier, je me mets au sport et je fais 4 séances par semaine ! »

Si l’année dernière (et les précédentes aussi peut-être !) je n’ai pas réussi à me motiver à me mettre au sport, je me dis que cette année c’est la bonne ! J’attaque l’année pleine de bonne volonté et de motivation. La première semaine, je me pousse et m’encourage à coup de « Aller ma cocotte, on y va, on ne laisse pas tomber ».

Mais très vite ma motivation va s’essouffler…

Le problème dans ce cas-là, c’est que je ne compte que sur la force de ma volonté pour changer mon comportement. Cependant, cette volonté, aussi forte soit-elle, va finir, tôt ou tard, par s’épuiser.

Bien sûr je peux essayer de me faire aider par des sources de motivation extérieures (soutien de mes proches, applications en tout genre…). Mais ici aussi le moteur du changement reste ma volonté, et cette dernière n’est malheureusement pas inépuisable.

 

Comprendre le fonctionnement de son cerveau et sa résistance au changement

Notre incapacité à agir ou à maintenir de nouvelles actions sur le long terme est une grande source de frustration. Pour comprendre comment fonctionne notre motivation à l’action, intéressons-nous au fonctionnement de notre cerveau.

Pour cela, je vous propose un modèle pour décrypter nos situations de vie. Les aspects de notre vie sont soit des circonstances, des pensées, des émotions, des actions ou des résultats.

Et ces 5 éléments s’articulent entre eux de la façon suivante :

Les Circonstances génèrent en nous des Pensées. Nos Pensées déclenchent nos Emotions. Nos émotions nous poussent à l’Action (ou l’inaction selon les cas). Puis, ce sont nos Actions / réactions / inactions qui créent les résultats que nous obtenons dans nos vies. Enfin, les résultats obtenus viennent renforcer nos pensées initiales.

Les circonstances sont toutes les choses qui se produisent et qui sont en dehors de notre contrôle. Ce sont les évènements extérieurs à nous, ce sont les autres, leurs pensées, leurs comportements. Notre passé est également une circonstance car nous ne pouvons pas le changer.

Tout le reste est sous notre contrôle : nos pensées, nos émotions, nos actions et nos résultats sont contrôlables.

En réalité, toutes nos actions, nos réactions et nos inactions, tous nos comportements, ce qu’on fait ou ne fait pas, est conditionné par nos schémas de pensée. Nous avons en tête des pensées qui génèrent en nous des émotions. Ces émotions peuvent être agréables ou désagréables, motivantes ou démotivantes. Or, nos émotions sont le carburant de nos actions, ce sont elles qui nous poussent à agir, ou qui, au contraire, bloquent nos actions.

cierge magique allumé

Ainsi, on se demande pourquoi on n’arrive pas à tenir nos bonnes résolutions. Pourquoi on ne parvient pas à maintenir une action sur le long terme ?

Mais la véritable question c’est de se demander quelles sont nos pensées et nos émotions vis-à-vis de l’action à entreprendre.

Quelles sont les émotions qui nous traversent qui nous empêchent de passer à l’action ? Ou à l’inverse, quelles sont les émotions qui nous poussent à adopter ces comportements qui nous déplaisent ?

 

Pour tenir ses bonnes résolutions : analyser ses schémas de pensées

Si on résume : nos pensées, ces phrases qui nous traversent l’esprit, sont à l’origine de nos émotions. Nos émotions sont le carburant de nos actions qui à leur tour créent les résultats que nous obtenons dans nos vies.

Ce schéma peut paraitre simpliste, mais depuis que j’en ai pris connaissance, je n’ai pas rencontré une seule situation de vie pour lequel il ne puisse pas s’appliquer (j’ai découvert ce modèle de compréhension de notre vie intérieure sur l’excellent podcast anglophone de Brooke Castillo).

Le meilleur moyen pour savoir si cela vous parle, c’est simplement d’essayer de décortiquer vos instants de vie à la lumière de ce modèle !

Donc pour aller plus loin dans la compréhension de ce qu’il se passe dans nos têtes lorsqu’il s’agit de tenir nos bonnes résolutions, la question est de savoir ce qui détermine nos pensées.

En effet, si mes pensées créent les émotions qui me poussent à l’action, et génèrent mes résultats, alors il est essentiel pour moi de connaître la teneur de ces pensées.

 

Schémas de pensées bloquants : sabotage des bonnes résolutions

Il est essentiel de prendre conscience de l’existence de nos schémas de pensée bloquants. En effet, si nous n’en sommes pas conscients, nous risquons rapidement de voir refaire surface les raisons qui ont fait que, l’année dernière, nous n’avons pas pu tenir nos bonnes résolutions.

Toutes ces raisons vont se trouver en concurrence avec nos bonnes résolutions. Et comme ces mécanismes de pensées sont souvent très anciens et coutumiers, notre cerveau va naturellement les privilégier.

Notre cerveau n’est pas programmé pour le changement. Il est conçu pour être efficace. Il apprécie donc particulièrement la répétition et les schémas de pensées connus.

Ainsi, si j’ai décidé de me remettre au sport mais que je suis habituée aux pensées du type :

  • J’ai trop de choses à faire
  • Je n’ai pas le temps
  • C’est trop difficile
  • Le sport ce n’est pas fait pour moi, j’ai déjà essayé et ça ne fonctionne pas
  • Je ne suis pas sportive
  • etc.

Toutes ces pensées vont provoquer en moi des émotions négatives ; démotivation, découragement, morosité… Immanquablement, ma seule volonté ne pourra pas faire le poids si je me sens morose, démotivée et découragée. Et petit à petit, mes baskets vont rester au fond du placard, avec mes bonnes résolutions !

 

La bonne question à se poser : pourquoi tenir ses bonnes résolutions ?

La source de la motivation

Qu’est ce qui me pousse à vouloir changer ? Quelle est la source de ma motivation ? Est-ce que j’ai vraiment envie de changer finalement ?

Il y a quelques années, j’avais pris comme bonne résolution d’arrêter de manger du sucre. Je suis sensibilisée aux effets néfastes du sucre sur la santé, j’étais donc très motivée à l’idée d’arrêter le sucre pour me sentir mieux et belle en bikini 😉

J’ai tenu 2 semaines…

Et puis mes anciennes mauvaises habitudes ont repris le dessus !

A l’inverse, lors de ma deuxième grossesse, on m’a diagnostiqué un diabète gestationnel au 6ème mois de grossesse. Du jour au lendemain, j’ai complètement arrêté le sucre et cela pendant plusieurs mois.

Moi qui suis un vrai bec sucré, j’ai surmonté l’anniversaire de ma fille, mon anniversaire et même Noël sans une seule bouchée sucrée (non sans mal ! Heureusement j’avais trouvé quelques recettes de gâteaux sans sucre sur le site de lalignegourmande qui m’ont aidé à tenir le coup !)

Est-ce que j’avais changé entre ces deux situations ?
Absolument pas !

La seule chose qui avait changé c’était la source de ma motivation et donc mes pensées.

Le diagnostic de diabète a modifié mon schéma de pensées à propos du sucre, et mes émotions vis-à-vis de la privation de sucre. Cela m’a permis de changer radicalement mon comportement.

Arrêter le sucre a été beaucoup plus facile lorsque ma motivation était la santé de mon enfant à naître. Cette raison était bien plus forte que celle de me conformer à un idéal de minceur, et a généré pour moi des pensées suffisamment motivantes pour concurrencer mes schémas  habituels.

 

Attention au côté punitif de la bonne résolution

Tenir ses bonnes résolutions est d’autant plus difficile que ces dernières sont prises sur un fond de jugement négatif de soi-même. On les instaure souvent pour compenser nos erreurs et nos défaillances des années passées.

Le début de l’année est un moment propice pour faire le point sur soi et sur sa vie.

Cette période de bilan engendre souvent une forme de désapprobation vis-à-vis de soi. On a en tête des pensées de jugement défavorables :

« L’année dernière je n’ai pas été assez comme-ci ou comme ça, j’ai trop fait ceci ou cela, je n’ai pas été à la hauteur, je suis trop comme ci et pas assez comme ça, il faut que je change ! »

femme qui fume

Les bonnes résolutions prises avec cet état d’esprit revêtent un côté punitif. On se gronde intérieurement avec des phrases du type :

« Bon maintenant fini la rigolade ! Cette année tu vas te faire pardonner en faisant du sport et en mangeant 10 fruits et légumes par jour. Puis tu vas arrêter de fumer, de procrastiner et de regarder Netflix. Tu vas être super organisée et méga efficace au boulot. Tu vas te coucher tôt et lire un livre par semaine mais aussi arrêter de crier sur tes enfants ! »

Or, les prémices d’un changement durable et serein ne se trouvent pas dans ces pensées de jugement de soi !

La honte et la désapprobation de soi sont de mauvais moteurs pour aborder des envies de changement. Si je me juge durement et que j’ai honte de mon comportement, de ce que je suis et ce que je fais, ma première envie sera d’aller me rouler sous mon plaid à manger des cochonneries plutôt que d’enfiler mes baskets pour aller courir !

Comment tenir ses bonnes résolutions : quelques pistes pour un changement durable

Mais alors que peut-on faire d’autre ?

Déjà, si vous constatez que les bonnes résolutions ne fonctionnent pas pour vous, vous pouvez tout à fait faire le choix de ne pas en prendre ! Après tout, le début d’année n’est rien d’autre qu’une date fixée arbitrairement et rien ne nous oblige à vouloir changer quoi que ce soit juste parce que c’est noté sur un calendrier.

Cependant, l’année à venir connaitra inévitablement son lot de changements. Le monde va changer, les choses vont changer, les gens vont évoluer, c’est inéluctable !

Donc, pourquoi ne pas essayer de guider les changements nous concernant ?

tracker bonnes résolutions

Le bon état d’esprit

Pour initier un changement dans votre vie, vous devez être dans un état d’esprit de compassion, dans une démarche de compréhension, de bienveillance et d’amour envers vous-même. Vous ne pouvez pas vous battre contre vous-même si vous rechercher un changement durable !

 

L’étape préalable et fondamentale au changement : Se comprendre avant de pouvoir se changer !

La première chose à faire, c’est d’observer son esprit et ses pensées avec curiosité. Prendre conscience de ses propres pensées et se demander « pourquoi est ce que je pense ça ? »

Quelles que soient les choses que vous souhaitez changer, commencez par prendre quelques minutes chaque jour pour vous poser ces questions :

  • Pourquoi est-ce que j’ai ce comportement ?
  • Pourquoi est-ce je ressens cette émotion ?

La réponse à ces questions sera immanquablement une pensée que vous avez vis-à-vis des circonstances de votre vie.

Se poser ces questions est le meilleur moyen pour appréhender ce qu’il se passe à l’intérieur de votre tête. Car les résultats que vous obtenez dans votre vie dépendent directement de vos actions, qui elles-mêmes sont motivées par les émotions générées par vos pensées.

Il est donc fondamental de prendre ce temps d’observation de soi-même pour connaitre ses propres schémas de pensée sans s’auto-flageller !

 

La bonne motivation pour tenir ses bonnes résolutions

Ensuite, se poser la question de ce que nous voulons vraiment pour nous-mêmes. Est-ce que les changements que je veux apporter à ma vie sont motivés par les bonnes raisons ? Vouloir se conformer aux besoins des autres ou aux attentes de la société n’est pas une motivation suffisante pour changer profondément et sur le long terme.

Nos bonnes résolutions, pour être tenables, doivent être motivées par nos propres valeurs et nos propres besoins. D’où l’importance de bien se connaître !

 

En résumé : pour tenir ses bonnes résolutions sur le long terme :

  • Travailler son état d’esprit : pas d’auto-flagellation ni de punitions mais de la bienveillance et de la compassion
  • Être attentif et observer ses propres pensées :
    • Qu’elles sont les phrases qui me viennent à l’esprit quand j’ai envie de renoncer à mes bonnes résolutions ?
    • Qu’elles sont les émotions que ces pensées provoquent en moi ?
    • Quelles sont les conséquences de ces émotions sur mon comportement ?
  • Se poser la question de sa motivation : pourquoi est-ce que je veux prendre cette bonne résolution ? Ce changement est-il vraiment si important pour MOI ? Est-il aligné avec mes besoins et mes valeurs ?

Ce n’est qu’une fois que ces bonnes bases-là seront posées qu’il nous sera possible d’envisager une transformation durable !

Et vous, où en êtes-vous de vos bonnes résolutions ? Vous tenez bon ou vous avez abandonné ? Quel est votre état d’esprit vis-à-vis de ces bonnes résolutions ? Avez-vous des envies de changement dans vos vies ?

J’espère que ces pistes de réflexions vous aiderons à aborder les changements de comportement de façon plus sereine ! Et vous donnerons l’envie de persévérer dans les changements que vous souhaitez initier dans votre vie…

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  1. Tout à fait d'accord. Pour changer il faut être en accord avec soi-même. Le vouloir au plus profond de soi. Ce poser les bonnes questions, connaître ses limites, et changer pour soi et non pour les autres. Très intéressant votre approche.

    1. Merci ! Ravie que cette approche te parle ! J’espère qu’elle t’apportera autant qu’à moi 😉
      Quand on essaie de changer quelque chose à sa vie, on a souvent tendance à se précipiter dans l’action sans se poser de question sur l’origine de ce besoin de changement, et c’est souvent la raison pour laquelle le changement souhaité n’est pas durable ! La connaissance de soi est essentielle pour une vie alignée…

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